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C’est en effet en 1770 que le seigneur local, soucieux d’aménager une fontaine et de nouveaux bassins dans les jardins en terrasse de son château, fit une proposition à la communauté d’Aiguines. Il s’agissait de capter une source située en terre seigneuriale, à quelque distance du village, pour en partager les eaux avec les habitants. Une galerie drainante, longue de plus d’un kilomètre, appelée « mine » en Provence, fut creusée en sous-sol par les hommes d’Aiguines. Elle amenait l’eau par gravitation jusqu’à l’entrée du village. L’eau était ensuite redirigée, par une autre galerie, vers la future fontaine villageoise, et vers le château et les jardins seigneuriaux grâce à l’aqueduc réalisé en 1752. Grâce à cette féconde collaboration, le village bénéficia, et bénéficie toujours, des deux tiers de l’eau de cette source qui a depuis pris le nom de « source des mines », et chacun put désormais y puiser l’eau nécessaire à la vie domestique. L'édification de la fontaine rimait avec modernité et marquait le symbole de la fin d'une corvée d'eau pénible. Chacun pût désormais y puiser l'eau nécessaire à la vie domestique. Elle fut également, comme partout en Provence où l’eau est rare, le point de rencontre de chacun.
Il s’agit d’une fontaine de prestige dont le pourtour du bassin fut empierré de manière à éviter la formation d’une zone fangeuse causée par les éclaboussures.